Séminaire organisé par l'équipe du projet TYPOCLIM et les responsables de l'axe 2 d'ART-Dev
Invitée : Mme Hélène Tordjman.
le 19 février 2019, de 14h à 16h, Salle des Actes 009, site de St-Charles 2, Montpellier
Résumé :
Depuis une dizaine d'année émerge une finance dite "verte", dont le rôle est de contribuer à la transition écologique. Ce secteur est pour l'instant principalement une extension de la finance classique, et comme tel remplit ses deux grandes fonctions. La première est celle de la gestion des risques. En effet, avec le changement climatique et la dégradation écologique, de nouveaux risques apparaissent. La finance "verte" propose de nouveaux outils visant à aider les firmes et les Etats à gérer ces risques écologiques. La deuxième grande fonction de la finance est de canaliser l'épargne vers les secteurs désirés, ici, les activités jugées "vertes". Des benchmarks reposant sur les critères ESG (Environmental, Social and Governance) sont construits pour définir des indices boursiers "soutenables" et des obligations "vertes".
Après un tour d'horizon de ces principaux instruments, on montrera pourquoi la finance "verte" n'est aujourd'hui pas à la hauteur des enjeux, et sert plus à blanchir la réputation des firmes qu'à verdir leurs activités. La construction d'une finance contribuant effectivement à la transition écologique nécessiterait une refonte en profondeur des systèmes financiers, objectif qui semble politiquement plutôt lointain.